Les choix pour le gros oeuvre

 

 

 

    Fondations, remblai, sous-sol, dalle de béton, murs... la qualité du gros oeuvre, c'est une durée de vie prolongée pour votre habitation. Et bien des soucis en moins : fissures, infiltrations, mauvaise isolation, etc. Entourez-vous de conseils professionnels, et notamment de ceux d'un technicien qualifié pour étudier la nature du sol.   

 

Une préoccupation doit vous guider : la qualité cachée. Elle est essentielle pour le devenir de votre habitation : terrassement, fondations, étanchéité... autant d'ouvrages qui, s'ils sont correctement réalisés, dans les règles de l'art et avec de bons matériaux, vous garantissent une vraie durée de vie du bâtiment.

 

Les fondations

 

Deux risques essentiels : l'humidité et la nature du sol. Le sol peut très bien être composé de couches de matériaux très différents et il faut donc en tenir compte pour étudier sa stabilité. Le sol vit et il travaille. Il faut donc le faire étudier par un professionnel pour mesurer le besoin en fondations. Plus ou moins larges, plus ou moins profondes, sur pieux, sur radier général ou en semelles filantes, le choix des fondations est affaire de mesure des risques. Elles ne seront pas forcément identiques sous toute la surface : si par exemple vous prévoyez une partie de la construction à deux étages et l'autre à un seul étage, le besoin sera différent. Ces fondations, si elles sont bien isolées, participeront à l'isolation générale de l'habitation. Et donc aux économies d'énergie qui en découlent.

 

La plate-forme de départ

 

Sous le plancher bas, c'est-à-dire sous la dalle de béton, la qualité du remblai est capitale. Peut-être faut-il envisager, si la terre prélevée pour les fondations est de mauvaise qualité, de faire venir des matériaux pour ce remblai (cailloux, graviers, sables...). Un vide sanitaire risque de s'imposer si le sol est trop instable. En tout cas, le compactage du remblai est essentiel pour la stabilité. Isolation thermique, canalisations, chauffage par le sol sont à gérer dès cette étape.

 

L'étanchéité du sous-sol

 

En fonction de l'humidité du sol, du climat, il s'agit de bien prévoir l'étanchéité des murs en installant un système de drainage dans un remblai contre la base des murs. Et ne croyez pas que le constructeur va vous livrer un sous-sol étanche (la loi lui impose seulement de rendre les murs imperméables) : vous devez donc prévoir ces travaux avec lui dès le contrat. Parlez-en avec le maître d'oeuvre.

 

Les murs

 

Le tout est de savoir ce que les murs auront à porter pour décider du type de mur à construire et du type de matériaux. Planchers, couverture, un ou plusieurs étages... la solidité des murs est mise à rude épreuve. Le degré d'étanchéité nécessaire est également critère de choix du type de mur. Blocs de béton pleins ou creux ou briques de terre cuite assemblées par des joints de mortier, interposition d'une lame d'air entre mur et doublage... en fonction de la zone géographique vous ne pourrez faire ce qui vous plaît. Et, quoi qu'il en soit, les murs sont recouverts d'enduits dont le rôle est de résister aux variations climatiques : un mauvais support, et le défaut d'étanchéité n'est pas loin. Conduits de fumée, ventilation, gaines techniques sont à gérer dès cette étape.

 

       Les choix pour le second oeuvre          La qualité du choix du second œuvre est tout aussi essentielle que lorsqu'il s'agit du gros œuvre. Deux réflexes importants : prévoir tous les risques (infiltrations, xylophages ou intempéries) et bien dimensionner son besoin, que ce soit en électricité, en chauffage ou en eau chaude. Cela dès la conception des réseaux (plomberie, réseau électrique, évacuation, etc.).       Charpente et couverture      Le bois a deux ennemis lorsqu'il s'agit de charpente : l'humidité et les xylophages. Les bois sont classés par une norme NF en fonction de leur utilisation et de leur degré d'humidité. Un bois traité contre les termites vous met à l'abri pour longtemps. Il faut bien sûr tenir compte également, dans le choix du bois, du poids différent qu'il aura à supporter en fonction du matériau de couverture (tuiles, ardoises...) ou prévoir d'éventuelles couches de neige.  La couverture est le lieu le plus sujet aux infiltrations car elle a de nombreux points sensibles : souche de cheminée, faîtage, raccords avec les murs, chiens-assis, sorties de ventilation...  Fenêtres dans le toit, vasistas seront prévus dès les plans. Idem s'il y a des capteurs solaires. L'isolation des combles joue un rôle capital dans votre futur confort et pour les économies d'énergie à venir. C'est aussi dans les combles que l'on installe généralement l'élément moteur d'une Ventilation mécanique contrôlée (VMC).     Menuiseries      Modifier l'emplacement d'une porte ou d'une fenêtre n'est pas un acte anodin. Aussi les emplacements sont-ils à définir très tôt. De plus, portes et fenêtres sont des points sensibles pour l'isolation et l'étanchéité. Il serait fort dommageable, également, d'oublier des éléments comme les coffres pour volets roulants ou la commande motorisée ! Les bois n'ont pas les mêmes qualités d'isolation phonique, et même une porte se doit d'être un coupe-bruit. Ces portes ont aussi un rôle différent à jouer en fonction de l'usage de la pièce : une porte de WC n'a pas besoin d'être aussi large qu'une porte de salon qui devra laisser passer des meubles (sauf, bien sûr, si une personne à mobilité réduite habite là).     Sanitaires et plomberie      Pensée dès le départ, la plomberie peut se faire extrêmement discrète. Et votre confort dépend largement de ce réseau qu'il s'agit d'optimiser pour la distribution d'eau froide et d'eau chaude sanitaire, mais aussi pour l'évacuation des eaux usées. En fonction du climat, vous devez prévoir une protection antigel. La qualité de l'eau chaude sanitaire dépend beaucoup de la distance entre les appareils de distribution d'eau chaude et les points de puisage. Quant à l'eau elle-même, est-elle de qualité ou un adoucisseur sera-t-il nécessaire ? En rénovation, une vérification du réseau de plomberie s'impose afin d'éliminer toute présence de plomb.     Chauffage      Le choix d'une énergie et d'un système de chauffage seront fonction du climat, des surfaces à chauffer, mais aussi de vos habitudes de vie : certaines pièces chauffées plus que d'autres, un plancher chauffant basse température, le chauffage double service, c'est-à-dire qui produit aussi l'eau chaude sanitaire. En tout cas, grâce aux nouvelles plinthes, le réseau de chauffage se fait très discret, de même avec les nouvelles chaudières bien plus petites, plus discrètes et plus performantes qu'auparavant. Sans oublier les émetteurs de chaleur qui s'installent facilement et s'intègrent parfaitement à la décoration.     Electricité      Sous-estimer vos besoins en électricité serait bien dommage : électroménager, points lumineux, ordinateurs... autant de besoins qui se multiplient avec le confort moderne. Et vous devez surtout pouvoir utiliser plusieurs appareils ensemble sans que l'installation électrique rende les armes.  C'est également dès les plans que vous prévoirez les emplacements des points lumineux, les va-et-vient et cela dans chaque pièce. Sans oublier l'éclairage extérieur.  Votre préoccupation principale sera bien sûr la sécurité, avec notamment la mise à la masse des pièces humides. En rénovation, une mise en conformité est indispensable.    

 

Les choix pour les finitions          Un moment déterminant pour votre futur confort, un moment que le constructeur aurait parfois tendance à écourter : le temps des finitions. Revêtements muraux, pose des sanitaires, carrelage... autant de pièges à fissures, à mauvaise étanchéité ! Quelques précautions vous éviteront bien des contrariétés : respecter la compatibilité des matériaux, faire un bon compromis entre qualité et coût, soigner les détails.       Une maison vit, bouge et... vieillit. Pour que ce vieillissement s'opère dans les meilleures conditions, vous devez laisser à votre habitation, dès la construction, la possibilité de s'adapter au terrain, de se stabiliser. Et laisser aux matériaux la possibilité de s'adapter les uns aux autres. Pour cela, gros oeuvre et second oeuvre ont été conçus et réalisés en conséquence (qualité des fondations, du remblai, chaînage des murs extérieurs, degré d'humidité maîtrisé pour le bois de charpente, temps de séchage des matériaux respectés, etc.). Les finitions ont également leur rôle à jouer dans ce processus de mise en place.     Une pièce à risques : la salle de bain      Dans une salle de bains, les effets de l'humidité peuvent être contrôlés. Si les finitions sont parfaites dès le départ. Le choix des matériaux y est pour beaucoup : des carreaux de plâtre traités, des produits adaptés à la pose de carrelage (des mortiers-colles notamment), un jointement professionnel sont autant de garanties contre les infiltrations. Par exemple, la pose de joints doit s'effectuer avant et après la pose du revêtement à la jonction des éléments sanitaires (baignoire, bac, lavabo...) et de la cloison. Sources d'infiltration importantes : les raccords de plomberie et autres traversées de cloisons que le plombier doit particulièrement soigner. Idem lors de l'intervention du carreleur qui doit réaliser un joint entre revêtement et canalisations.     Revêtements des murs extérieurs et intérieurs      Quel que soit les matériaux que vous choisissiez pour revêtir vos murs, vérifiez bien la compatibilité avec l'enduit de protection qui a été posé sur le mur brut. En façade, choisissez un revêtement qui s'entretient facilement. Et dont le jointage avec les autres éléments (ouvertures, menuiseries...) sera particulièrement soigné pour éviter toute infiltration. A l'intérieur, ne posez pas de papiers peints tout de suite, pour laisser à la maison le temps de s'installer, comme vous. Et vérifier qu'aucune fissure due à un vice caché ne vient abîmer vos murs.     Le carrelage      Des carreaux qui sautent, qui se fendillent et cela au bout de quelques mois seulement sont généralement le résultat d'une mauvaise pose, qu'il s'agisse du collage ou de l'absence de joints de fractionnement qui laisseront le carrelage " bouger ". Vous devez également faire prévoir un vide de 5 mm entre le mur et la dernière rangée de carreaux pour installer un joint périphérique.     Tout autour      Et si vous vous occupiez des plantations autour de la propriété dès le début des travaux ? Si cela est possible, il est toujours gratifiant de faire pousser des arbustes dès le départ, afin de profiter de haies et de plantations déjà adolescentes lors de votre installation.    

 

     Les contrats de travaux          Le contrat que vous signez avec la ou les entreprises conditionne la bonne marche ultérieure du chantier. N'oubliez rien : détaillez les prestations, fixez les délais, les prix et les conditions de paiement et pensez aux clauses suspensives.       Signer le devis revient à conclure le contrat, mais il est toujours préférable de rédiger un véritable contrat de travaux distinct du devis. Ce contrat, dans votre intérêt, doit être le plus précis possible. Doivent y figurer :     La description détaillée et technique des travaux      Faites rédiger un descriptif complet : qualité et nature des matériaux, dimensions, caractéristiques, couleurs, types d'équipement, marques, labels, coefficient acoustique ou thermique, mise en œuvre, etc. N'oubliez pas de précisez que l'entreprise s'engage à travailler selon les règles de l'art, et à respecter les documents techniques unifiés (DTU).     Le délai dans lequel les travaux doivent être réalisés      Demandez à ce que soient indiquées les dates de début et de fin du chantier, et prévoyez des pénalités en cas de retard.     N'oubliez pas les clauses suspensives      Au moment de la signature des contrats, vous n'avez peut-être pas encore obtenu toutes les autorisations nécessaires, ou bouclé complètement votre plan de financement. Faites indiquer au contrat que celui-ci ne prendra effet qu'une fois le permis de construire ou les prêts bancaires obtenus.     Indiquer le prix      Le prix et les modalités de paiement doivent figurer sur le contrat de travaux. Il peut être calculé de deux façons :  ·  Au forfait : c'est un prix global fixé à l'avance. Avantage : vous savez où vous allez. ·  Au métré : le prix définitif sera connu en appliquant des prix unitaires aux quantités mises en œuvre. Enfin, faites préciser que 5 % peut être retenu sur chaque versement, en garantie des travaux non conformes.    

 

Du cahier des charges aux contrats

 

 

 

    Le maître d'oeuvre détaille très précisément les travaux à réaliser. Les entreprises établissent des devis, qui vous sont présentés et commentés par le maître d'oeuvre. Si vous êtes d'accord, vous signez les contrats de travaux. Sinon, on recommence.  

 

Le cahier des charges et l'appel d'offres

 

A partir du projet définitif, l'architecte élabore un dossier de consultation détaillant les travaux à réaliser, corps d'Etat par corps d'Etat. C'est d'après ce cahier des charges que les professionnels établiront leurs devis. Rien ne doit y être oublié. Ces devis sont aussi importants que les plans : si quelque chose doit être rajouté par la suite, en cours de chantier, cela vous coûtera très cher. Et vous perdrez, à cause de ce qui a été oublié, les économies réalisées au stade du devis grâce à d'âpres négociations.

 

Les devis

 

L'architecte ou le maître d'œuvre fait établir les devis, les analyse et vous les présente. Il doit vous aider à négocier le meilleur rapport prestation-prix: en tant que professionnel, il sait le prix des choses et il doit pouvoir trouver des solutions adaptées et économiques. Dans ce sens, l'intervention d'un architecte peut être une source d'économies. Consacrez du temps à comparer les devis, faites-vous tout expliquer afin de ne rien laisser passer. Pour voir "en creux" ce qui manque, faire établir trois devis et les recouper entre eux est un bon truc.

 

Le suivi des travaux

 

 

 

    Même si vous avez pris un architecte ou un maître d'œuvre, soyez vigilants et allez souvent sur le chantier. Notez tout par écrit, surtout si c'est vous qui dirigez les opérations.  

 

Gardez un oeil attentif sur le chantier

 

Votre architecte ou maître d'œuvre prend pour vous la direction du chantier. Il se rend régulièrement sur les lieux pour contrôler l'avancement des travaux et organise des réunions de chantier, en général une fois par semaine. Il vous tient informé du déroulement des opérations et des incidents, mais vous avez intérêt à aller régulièrement sur place pour vous rendre compte par vous-même. Assistez aux réunions de chantier et notez par écrit sur un cahier tout ce qui y est décidé. Ce constat sera précieux en cas de litige.

 

Réagissez dès que quelque chose ne va pas

 

  • Vous avez fait appel à un architecte : c'est à lui de conduire les travaux, et c'est à lui que vous devez demander des rectifications dès qu'elles apparaissent nécessaires. N'intervenez pas directement auprès de l'artisan, car cela créerait une relation triangulaire néfaste : " si le carrelage est fendu, c'est parce que le client m'a demandé de faire comme ça..." ·  Il n'y a pas de maître d'œuvre : consignez par écrit toutes vos remarques et observations. Si vous demandez un travail supplémentaire, faites-le chiffrer et rédigez une lettre en double exemplaire, qui sera signée par les deux parties. A la moindre anicroche, n'hésitez pas à envoyer des lettres recommandées.

 

Payez les entreprises

 

le maître d'oeuvre suit le travail des entreprises, il vérifie que le travail facturé a bien été effectué, et vous propose, dans l'affirmative, de régler les acomptes prévus au contrat que vous avez signé avec elles.

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